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Le blog du sahara occidental

8 mai 2007

Le Polisario expulse deux journalistes australiens de Tindouf

Coup de soleil pour l’APS et la presse algérienne à Tindouf

Le soleil du printemps ne semble pas réussir à certains journaux d’Alger. Contrairement à ce que prétendaient certains de ces journaux, l’affaire des deux journalistes Violeta Ayala et Dan Fallshaw a belle et bien eu lieu. Ces deux journalistes australiens garderont effectivement un souvenir impérissable de leur séjour dans les camps de Tindouf. Arrivé sur place pour réaliser un reportage sur les conditions difficiles dans les quelles vivent les Sahraouis dans la région depuis plus de 30 ans, il découvriront que la réalité était encore plus dure que ce qu’ils pensaient.

Ayala et Fallshaw étaient dans le Camps dit d’ « Aousserd » où ils avaient entamé la réalisation d’une série de contactes pour les besoins de leur reportage, quand ils se sont fait proposé un récit des plus dure sur des cas qui relèvent tout simplement de l’esclavage. Une famille qui informe les deux reporters australiens de cas d’exploitation d’enfants loués comme esclaves dans d’autres régions pour de multiples travaux dures. Les dits travaux durs que subissent ses victimes comprendraient même l’exploitation sexuelle.

Les journalistes en bons professionnels qui avaient obtenu les autorisations de la part des autorités algériennes pour réaliser un travail sur les conditions de vie des réfugiés se retrouvent donc avec un sujet différent. Les autorités d’Alger croyant obtenir un document de propagande sur les pauvres réfugiés abondonnés, mais fières combattants, se retrouvent avec de véritables victimes que la machine d’une organisation politico-militaire à la mode stalinienne, en l’occurrence le Polisario exploite de divers façons.

Les deux journalistes continuent donc leur travail et collectent les informations sur les cas d’esclavage. Ils ont cependant compté sans l’efficacité des méthodes et des structures de surveillance dont le double appareil répressif  de la sécurité militaire algérienne et de la bureaucratie des dirigeants du front Polisario dispose dans les camps. Lequel appareil qui a résisté à beaucoup plus fort que deux journalistes, puisqu’au jour d’aujourd’hui, il a tenu tête  même au très puissant haut commissariat aux réfugiés (HCR) à qui le Polisario et Alger n’ont jamais donné autorisation pour avoir un accès libre aux habitants des Camps. Le nombre de ces derniers n’est pas connu avec précision et toute l’aide qui a été fournie pendant près de 30 ans était obligatoirement remise à l’appareil administratif du Polisario qui en avait seul la responsabilité de la gestion et la distribution. Un vrai cas d’école sur la manière d’exploiter la détresse des gens et d’instrumentaliser l’humanitaire.

Les indics du Front informent donc leurs chefs du travail des deux journalistes australiens. Ces derniers sont rapidement arrêtés et emmenés au camp de Rabouni où se trouve le siège de l’appareil du Polisario. Le matériel des deux journalistes est confisqué et ils sont soumis à des interrogatoires qui durent quelques heures avant qu’ils soient livrés aux services de sécurité algériens. Les enregistrements et les appareils des reporters australiens disparaissent et ils seront accusés d’être à la solde du Maroc avant d’être expulsés vers Paris.

La version officielle de cette affaire est légèrement différente.

Nos deux reporters travaillant pour le quotidien « The Sydney Morning Herald » sont virtuellement enlevés par des inconnus, même si l’un au moins de ces inconnus n’est autre que le chef de la sécurité du Polisario Mohamed Wali Akeik. Ils se retrouvent comme par enchantement une fois délestés de leurs appareils de travails et des enregistrement réalisés, dans la gargote qu’un docteur cubain tient dans les camps.

La presse algérienne n’a pas digéré le récit fait au Maroc de ces mésaventures franchement désagréables des deux journalistes algériens, notamment « l’auberge du Dr cubain ». L’agence de presse marocaine MAP en a pris donc pour son matricule et on a invoqué les foudres du soleil pour se venger d’elle, avant de nier l’existence même de reporters qui auraient été pendant les deux dernières semaines dans les camps de Tindouf. Pourtant il suffisait de voir le fil de l’APS (agence de presse algérienne) qui a tenu à en une nouvelle couche sur la collusion entre les deux journaliste et le Maroc, pour fêter l’expulsion des « méchants » journalistes. C’est chose faite et dans les camps où croupissent toujours contre tout bon sens et à l’encontre même du sens dans le quel tourne l’Histoire du monde, on peut retourner allégrement au sordide commerce qui est fait de cette partie des Sahraouis marocains qui a été trompée et emmené soit disant pour des assister à des réunions publiques du Polisario à des kilomètres de leur résidence de l’époque et qui au bout des déplacement de fausse réunions se sont retrouvé dans un vraie goulag en plein désert. Les campements de fortune y étaient déjà préparés ce qui montre que cette tragédie de près 32 ans avait quelque chose de préméditer.

La presse algérienne ou en tout cas ceux parmi ses membres qui sont trop sensibles à la chaleur devraient donc éviter le soleil de ce printemps en particulier, car il cogne …presque aussi fort qu’une résolution du Conseil de sécurité.

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8 mai 2007

L’autonomie au Sahara occidental et la contribution du Corcas

Des bases pour la négociation

Après le vote par le Conseil de sécurité de la résolution 1754, ainsi que les manœuvres qui ont précédé ce vote, les deux éléments qui sont l’enjeu de la période qui s’ouvre sont d’abord la place qu’occupe le plan d’autonomie proposé par le Royaume du Maroc et le rôle que joue le Corcas (voir : www.corcas.com), en temps que représentant de plus des 2/3 des Sahraouis.
La question de la représentation des plus de 2/3 des Sahraouis fidèles à l’intégrité territoriale du Maroc, découle d’ailleurs, de l’accueil favorable réservé au plan d’autonomie à l’origine à la conception du quel les représentants de ces Sahraouis ont largement contribué.
Cela explique un peu l’agitation que suscite l’évocation du Conseil Royal consultatif des affaires sahariennes ou l’apparition de l’un de ses représentants dans les lieux où se manifeste l’action internationale. L’exemple le plus significatif en la matière est l’incident survenu pendant la semaine agité qui a précédé l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité.
Après avoir échoué à infléchir la majorité du Conseil de sécurité qui était favorable à rendre hommage à la démarche adoptée par le Maroc pour préparer son projet de plan d’autonomie, le représentant de l’Afrique du sud avait suggéré l’audition de Mohamed Abdelaziz par le Conseil de sécurité. Dans un souci d’équilibre le Qatar membre de l’actuelle session de cette instance de l’ONU, propose l’audition aussi du président du Corcas  Khalihenna Ould Errachid. Cela a suffit à inciter le représentant sud africain à abondonner l’audition du chef du Polisario.
Mais, dans cette affaire il ne s’agit pas seulement que l’un des deux sigles serve de repoussoir à l’autre, car la question ne se réduit justement pas à des sigles. Le Polisario se réclame des populations sahraouis qui se trouvent dans les camps de Tindouf, qui même si elles ne l’ont ni désigné en tant que représentant légitime, n’en dépende pas moins du front pour leur subsistance, depuis plus de trois décennies. Le Corcas, lui mis en place sur la base du seul critère que reconnaissent les Sahraouis, en l’occurrence la représentation tribale à laquelle on a donné une dose significative de modernité en intégrant la représentation des générations (les jeunes) et celle des femmes.
Les polémiques stériles qui instrumentalisent les déclarations de diplomates en leur donnant une interprétation abusive, ne change rien au fait qu’aucune négociation ne peut se faire sans prendre en compte les représentants des 2/3 des Sahraouis qui eux ont choisi de défendre l’intégrité de leur pays le Maroc. La contribution de ces représentants aux futures négociations est d’ailleurs suggérée par un argument de simple bon sens. Les Sahraouis qui sont resté au Maroc et qui sont quand même beaucoup plus nombreux que le sont, en tout selon les estimations existantes en l’absence de recensement, ceux dont se réclame le Polisario, ont une contribution importante à apporter aux négociations par leur connaissance de leur propre dossier et par la confiance que peuvent apporter les relations que les cousins et parents de part et d’autre. Comment Mohamed Abdelaziz pourrait-il convaincre le monde que le Corcas n’est pas représentatif des Sahraouis et qu’il ne peut se sentir en confiance avec cette institution quand ceux qui peuvent se trouver en face de lui peuvent être ses cousins ou son propre père qui sont tous membre du Corcas.
La deuxième question du document de l’initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie pour le Sahara, et de sa valeur, peut difficilement avoir une réponse plus claire et évidente que celle que lui a donné la résolution 1754. Cette dernière en rendant un hommage appuyé au travail réalisé par le Royaume du Maroc et en insistant sur la nécessaire prise en compte des événements de ces derniers mois, exprime deux choses évidentes. La première est que la désormais inutilité de la référence  du  Polisario et d’Alger au plan Baker II.  Ce dernier a été totalement évacué par la 1754.
La seconde est que le plan d’autonomie proposé par le Maroc constitue pour la communauté internationale un des éléments de base pour la négociation. Et en cela la résolution du Conseil de sécurité ne contredit pas les principes des Nations Unies. Car l’autonomie est une forme d’autodétermination.         

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